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La plupart des recherches effectuées dans notre laboratoire portaient sur les racines interpersonnelles de l’estime de soi. D’une façon générale, nous examinons la façon dont les pensées et les sentiments que les gens entretiennent envers eux-mêmes sont façonnés par la manière dont ils pensent que les autres les voient. Dans l’une des premières études effectuées sur le sujet, les participants ont été amenés à penser soit à une personne très indulgente, soit à une personne très critique. Lorsque par la suite, ils ont échoué à un exercice de mémorisation difficile, leur autoévaluation tendait à être relativement indulgente ou critique, suivant leur « mise en condition ». Les résultats des nombreuses études de mise en condition qui ont suivi ont confirmé le principe selon lequel des image mentales critiques rendent les gens plus autocritiques et que des images d’acceptation sociale facilitent l’acceptation de soi. Cela demeure vrai même si les images d‘acceptation et de critique ont été induites de façon subliminale – c’est-à-dire en dehors du champ de la conscience des personnes. Ensemble, ces études ont jeté les bases de notre recherche actuelle, dans laquelle nous explorons des moyens d’amener à l’esprit des images d’acceptation plus fréquentes, en continu.Pour plus de renseignement sur notre recherche actuelle et une liste détaillée de nos publications, visitez notre site internet.


Résumés choisis

(Ces résumés ont été traduit de la version originale anglaise, pour voir la version originale cliquez ici.)

 

Abstracts


Baldwin, M. W. & Kay, A. (in press). Adult attachment and the inhibition of rejection expectations. Journal of Social and Clinical Psychology.

Des recherches récentes ont établi que l’inhibition de l’information interpersonnelle négative était un mécanisme cognitif social critique associé aux orientations de l’attachement chez l’adulte. Soixante étudiants de premier cycle ont été conditionnés à associer une tonalité électronique à un rejet interpersonnel et une autre, à une acceptation. Les tonalités ont été émises de nouveau pendant que les participants effectuaient un exercice de décision lexicale visant à évaluer l’activation de l’information de rejet. Chez les personnes qui présentaient peu d’anxiété face à l’attachement, les tonalités conditionnées induisaient des temps de réaction plus longs aux mots de rejet cibles, ce qui indique une inhibition des réponses de rejet. Les incidences de ce processus d‘inhibition sont également examinées.


Baldwin, M. W., & Baccus, J. R. (2003). An expectancy-value approach to self-esteem. In S. Spencer and S. Fein (Eds.) Motivated social perception: The Ninth Ontario Symposium.

[tiré du chapitre] On présume parfois que les sentiments négatifs à l’égard de soi découlent directement d’une autoévaluation. Cependant, les chercheurs ont commencé à se demander pourquoi les gens s’auto-évaluent et attachent autant d’importance à leur auto-évaluation et découvert que l’autoévaluation et l’estime de soi étaient liées à des motifs sociaux sous-jacents. Dans ce chapitre, nous expliquons que la notion de positivité, par opposition à la négativité, à l’égard de soi compte pour les gens à cause de sa pertinence attendue pour ce qui est de la satisfaction d’importantes motivations sociales. Nous définissons d’abord le concept de schéma relationnel, soit la structure cognitive qui représente les attentes interpersonnelles. Nous examinons ensuite une gamme de résultats de recherche qui traitent du rôle des schémas relationnels dans les processus d’autoévaluation.


Baldwin, M. W., & Main, K. J. (2001). The cued activation of relational schemas in social anxiety. Personality and Social Psychology Bulletin, 27, 1637-1647.

On a utilisé une procédure d’activation avec indices pour examiner l’hypothèse selon laquelle l’anxiété sociale fait intervenir une attente de rejet ou d’évaluation négative par les autres ainsi qu’une préoccupation en matière de conduite stratégique des relations (Schlenker et Leary, 1982). Les participants ont été soumis à une procédure de conditionnement au cours de laquelle des tonalités électroniques distinctes étaient associées à des pensées de rejet social ou d’acceptation sociale. Dans une étude pilote, un exercice de décision lexicale a établi que lorsque ces indices sonores étaient émis par la suite, ils activaient différemment les attentes de rejet. Dans l’étude principale, les participants de sexe féminin interagissaient avec un compère mâle pendant que l’une des tonalités, ou une tonalité de contrôle, était émise de façon répétée en arrière-plan. Plusieurs indicateurs d’anxiété sociale ont révélé une interaction entre le niveau de conscience du moi public et la nature de la tonalité émise. Les personnes qui présentaient un niveau élevé de conscience du moi public étaient davantage touchées par les indices sonores que les autres.


Baldwin, M.W. (2001). Does Bob Zajonc ever scowl at you from the back of your mind? In J. Bargh & D. Apsley (Eds.), Festschrift in honor of Robert Zajonc. Festschrift in honor of Robert Zajonc. American Psychological Association.

[tiré du chapitre] ...L’une des questions les plus intéressantes à mon avis est la façon dont la cognition de soi est façonnée par des structures liées aux contextes de communication. Comme l’indique Zajonc dans ses travaux controversés sur l’accord cognitif (Zajonc, 1960), nos processus mentaux sont souvent façonnés par l’idée de communiquer avec des d’autres personnes qui présentent des traits psychologiques, des connaissances et des buts distincts. Bien que je convienne avec Zajonc et Adelmann (1987) que ce principe profond n’a pas été suffisamment étudié par les psychologues sociaux, il a néanmoins reçu une certaine attention (Higgins et Rholes, 1978; Levine, Bogart et Zdaniuk, 1996). Ma contribution a été de chercher des preuves que ce contexte de communication n’est pas nécessairement fonction d’une des interactions courantes ou anticipées dans l’immédiat, mais qu’il peut être établi par l’activation d’une structure de connaissance représentant un schéma d’interaction appris. Il n’est donc pas nécessaire que l’auditoire qui façonne l’accord cognitif de la pensée soit physiquement présent : il peut être tout à fait personnel.


Baldwin, M.W. & Fergusson, P. (2001). Relational schemas: The activation of interpersonal knowledge structures in social anxiety. In R. Crozier & L. Alden (Eds.) The International Handbook of Social Anxiety.

[tiré du chapitre] La crainte d’une évaluation négative met en jeu des images ou des représentations de la façon dont les interactions sociales devraient se dérouler – images qui relient l’appréhension de se conduire de façon embarrassée ou inférieure à l’attente d’un rejet, d’une humiliation ou d’une dévalorisation consécutifs à ce comportement. Le modèle présenté ici concerne surtout les représentations cognitives qui sous-tendent ces anxiétés. Lorsqu’on aborde une nouvelle situation, quels souvenirs autobiographiques entrent en résonance avec le contexte courant et déclenchent des attentes sociales négatives? Pourquoi certaines images ou certains effets (taquineries ou moqueries) envahissent-ils si facilement l’esprit, sans effort et automatiquement, qu’ils semblent non seulement plausibles mais inévitables? Quelles catégories sociales (par exemple les perdants) influencent, même implicitement, l’interprétation de l’expérience courante? Comment peut-on modifier les catégories activées et remplacer les structures dysfonctionnelles par des structures plus fonctionnelles?


Baldwin, M. W., & Keelan, J. P. R. (1999). Interpersonal expectations as a function of gender and self-esteem. Journal of Social and Personal Relationships, Vol 16(6), 822-833..

Les modèles théoriques des racines interpersonnelles de l’estime de soi font ressortir les attentes conditionnelles d’acceptation et d’affiliation dans des relations significatives. On a comparé les attentes à l’égard des interactions avec des personnes significatives de 182 étudiants de premier cycle des deux sexes âgés de 17 à 47 ans présentant une bonne ou une mauvaise estime de soi. Les participants ont rempli le questionnaire sur les schémas interpersonnels, qui évalue le degré d’affiliation et de dominance attendu des autres. Dans l’ensemble, les participants attendaient une complémentarité des réactions, leur propre obligeance entraînant une affiliation de la part des autres et leur soumission, de la dominance. Conformément aux modèles interpersonnels d’estime de soi, les participants qui avaient une bonne estime de soi se sont dits davantage confiants qu’une attitude amicale produira des réponses d’affiliation chez les autres. Les femmes attendaient plus que les hommes des réponses d’affiliation à leurs attitudes amicales mais aussi à leurs attitudes de soumission.


Baldwin, M. W., & Meunier, J. (1999). The cued activation of attachment relational schemas. Social Cognition, 17, 209-227.

Les attentes des gens en matière d’interaction et la façon dont ils se perçoivent sont façonnées par des schémas relationnels accessibles, soit des structures de connaissance qui représentent les constantes de l’expérience interpersonnelle. Des recherches récentes fondées sur des paradigmes classiques de conditionnement ont examiné la possibilité de créer des associations entre des indices neutres et des schémas relationnels précis de sorte que la présentation de l’indice active les attentes relationnelles. Dans la présente étude, on a utilisé un exercice de décision lexicale pour évaluer l’activation par indice des attentes d’acceptation et de rejet en fonction de l’orientation chronique de l’attachement. On a demandé à 42 étudiants en psychologie de visualiser des relations dans lesquelles ils se sentaient inconditionnellement ou conditionnellement acceptés par une autre personne; pendant cet exercice, on a présenté aux participants des séquences répétées de tonalités électroniques distinctives. Par la suite, on a émis de nouveau ces tonalités conditionnées pendant que les participants effectuaient un exercice de décision lexicale sur les stimuli qui représentaient des impondérables conditionnels de l’acceptation et du rejet interpersonnels. Les résultats ont indiqué que la procédure de conditionnement avait différents effets, selon les orientations chroniques de l’attachement des participants.


Baldwin, M. W. (1999). Activation and accessibility paradigms in relational schemas research. In D. Cervone & Y. Shoda (Eds.) Coherence in personality, (pp. 127-154). New York: Guilford.

(tire du chapitre) Au cours des dix dernières années, mes collaborateurs et moi avons mis au point un modèle social-cognitif sur la façon dont les gens perçoivent leurs relations significatives et étudié les effets de cette perception sur leurs interactions et leur sentiment du moi. Le construct central est le schéma relationnel, soit la structure cognitive qui représente les constantes des schémas de relation interpersonnelle. Cette recherche a examiné comment les schémas relationnels façonnent les attentes, le comportement social et la façon dont les personnes interprètent leur expérience interpersonnelle. On y aborde les sujets suivants : principes de base des schémas relationnels; recherche (évaluation du contenu et de la structure des schémas relationnels, accessibilité temporaire, comportement et intentions comportementales); et cohérence de la personnalité: stabilité et variabilité.


Hoyle, R., Kernis, M., Leary, M., & Baldwin, M. W. (1999). Selfhood: Identity, esteem, control. Westview.

(tiré de la préface) On aborde trois des thèmes dominants dans la recherche psychosociale et la théorie sur le moi : 1) l’identité, 2) l’estime et 3) la maîtrise de soi. Sous la rubrique de l’identité, les auteurs traitent des sources de l’identité, des niveaux d’identité et de l’expérience de l’identité – soit le concept de soi. Pour ce qui est de l’estime, les auteurs examinent les sources de l’estime de soi et un certain nombre d’idées relativement nouvelles sur différentes formes d’estime de soi. Ils présentent également une recherche sur les comportements motivés par le désir d’améliorer temporairement l’estime de soi. Enfin, les auteurs examinent un certain nombre de motifs et de stratégies liés à l’activité continue de maîtrise de soi. Ensemble, ces thèmes (et le modèle dans lequel ils s’inscrivent) fournissent un cadre qui englobe la plupart des sujets relatifs au soi qui ont été étudiés par les sociopsychologues.


Fehr, B., Baldwin, M. W. , Collins, L., Patterson, S., & Benditt, R. (1999). Anger in close relationships: An interpersonal script analysis. Personality and Social Psychology Bulletin, 25, 299-312.

Les auteurs ont analysé les scénarios de colère dans les relations avec les proches du point de vue du schéma relationnel, en se concentrant sur l’expérience interpersonnelle de la colère et l’enchaînement des épisodes de colère. Des étudiants de premier cycle en psychologie, soit 51 étudiants et 73 étudiantes, ont participé à l’étude. Le niveau de colère déclenché par divers événements instigateurs était différent chez les hommes et les femmes. On a surtout constaté qu’il existait un scénario interpersonnel pour la colère. Les réactions des personnes en colère étaient fondées sur les réactions anticipées du partenaire. Cet écart entre les sexes dans les scénarios interpersonnels n’étaient observées que lorsque la personne en colère choisissait de réagir négativement (p. ex. comportement agressif). Les femmes et les hommes avaient des scénarios semblables lorsque la personne en colère réagissait de façon prosociale. On a également examiné les incidences de ces résultats sur les analyses de scénarios émotionnels et les relations avec les proches.


Baldwin, M. W. (1997). Relational schemas as a source of if-then self-inference procedures. Review of General Psychology, 1, 326-335.

Il est généralement admis que le sentiment de soi est construit et non directement perçu ou senti. On avance ici l’hypothèse que les règles qui régissent l’idée implicite de soi découlent dans une large mesure d’attentes conditionnelles à l’égard des impératifs des interactions interpersonnelles, c’est-à-dire les attentes sur la façon dont les autres personnes réagiront à notre comportement. Dans ce cas, le schéma relationnel, qui représente les constantes des interactions devient la structure cognitive centrale qui participe à l’auto-interprétation. On décrit ici une recherche menée sur la représentation cognitive de l’expérience interpersonnelle, l’activation de ces représentations et les effets sur l’expérience de soi.


Pierce, T., Baldwin, M. W., & Lydon, J. E. (1997). A relational schema approach to social support. In G. Pierce, Lakey, Sarason, & Sarason (Eds.), Sourcebook of theory and research on social support and personality. (pp. 19-47). New York: Plenum..

(tire du chapitre) Cette étude examine les processus cognitifs mais s’attarde surtout sur les activités cognitives axées sur la dynamique interpersonnelle, ce qui permet d’établir des liens entre les facteurs interpersonnels et intrapsychiques. En s’appuyant largement sur ces sources et d’autres travaux de recherche, les auteurs ont esquissé un cadre social cognitif pour l’interprétation du soutien social perçu, qu’ils ont ensuite appliqué à certaines des questions abordées dans la documentation sur le soutien social. À l’intérieur de ce cadre, ils se demandent si le soutien social perçu découle d’un style global de personnalité ou d’un ensemble différencié d’attentes, s’il est composé d’attentes positives ou négatives et s’il constitue un construct stable ou si l’on doit s’attendre à ce qu’il varie de façon significative. Les sujets traités comprennent la cognition relationnelle et le rôle des schémas relationnels dans le stress et la capacité de réagir.


Baldwin, M. W., & Sinclair, L. (1996). Self-esteem and "if...then" contingencies of interpersonal acceptance. Journal of Personality and Social Psychology, 71, 1130-1141.

Une influence importante sur la construction sociale de l’estime de soi est la mesure dans laquelle une personne perçoit l’acceptation interpersonnelle comme relativement inconditionnelle plutôt que conditionnelle aux réussites et aux échecs. On a effectué trois études à l’aide d’un exercice de décision lexicale afin d’examiner les attentes conditionnelles de personnes qui présentent une bonne et une mauvaise estime de soi à l’égard des impondérables de l’acceptation interpersonnelle. À chaque épreuve, on montrait d’abord aux participants un terme contextuel de réussite ou d’échec. Les participants devaient ensuite porter un jugement de type mot ou non-mot sur une autre chaîne de caractères qui pouvait constituer un terme cible d’acceptation ou de rejet interpersonnel. La première étude a montré que pour les participants qui affichaient une faible estime de soi, les contextes de réussite et d’échec facilitaient le traitement des termes cibles d’acceptation et de rejet, respectivement, ce qui indique une association entre la performance et les résultats sociaux. La deuxième étude a indiqué que les résultats ne pouvaient être assimilés à un simple effet valence-congruence. La troisième étude a révélé que le schéma de décision lexicale était plus fort chez les personnes qui avaient récemment été sensibilisées par une relation où l’acceptation était fortement conditionnelle, et non pas fondée sur une acceptation plus inconditionnelle. Ces études ont permis d’établir une formulation cognitive sociale du rôle que jouent les schémas relationnels accessibles dans la construction sociale de l’estime de soi.


Baldwin, M. W., Keelan, J. P. R., Fehr, B., Enns, V., & Koh-Rangarajoo, E. (1996). Social cognitive conceptualization of attachment working models: Availability and accessibility effects. Journal of Personality and Social Psychology, 71, 94-104.

Les modèles mentaux qui sous-tendent les styles d’attachement chez l’adulte ont été conceptualisés d’un point de vue cognitif social. On a mené trois études pour tester des hypothèses relatives à la disponibilité et à l’accessibilité d’une connaissance relationnelle à l’égard de l’attachement. Les résultats on indiqué que si la plupart de gens font état de plusieurs styles de relations, ils adhèrent généralement à un style d’attachement lié à : a) la proportion de leur relation significative pour laquelle leurs sentiments correspondent aux différentes descriptions des styles d’attachement; b) la facilité avec laquelle ils pouvaient établir des relations exemplaires qui coïncident avec ces descriptions et c) leurs attentes interpersonnelles à l’égard de ces relations. Dans la dernière étude, on a procédé à une manipulation de sensibilisation consistant à amener les participants à penser à une relation correspondant à l’une des trois descriptions de styles d’attachement et évalué l’attraction envers différents partenaires intimes potentiels. Dans l’ensemble, les résultats indiquaient que la plupart des gens traitent les connaissances relationnelles qui correspondent aux trois définitions de styles d’attachement et que la disponibilité et l’accessibilité relatives de cette connaissance déterminent le style que les gens choisissent pour caractériser leur pensée sur les relations.


Baldwin, M. W., & Wesley, R. (1996). Effects of existential anxiety and self-esteem on the perception of others. Basic and Applied Social Psychology, 18 75-95.

Des recherches antérieures ont démontré que lorsque les gens sont amenés à penser à la mort, ils affichent ensuite des jugements plus polarisés sur les éléments intragroupes et extragroupes. Cette réaction a été interprétée comme une façon de contrer de l’anxiété existentielle en se percevant comme un membre protégé d’un groupe culturel significatif. Dans la présente étude, on a examiné l’influence modératrice de l’estime de soi et constaté que l’effet de polarisation en réponse à une sensibilisation à la mort était plus prononcé chez les personnes qui avaient une bonne estime de soi. Une autre manipulation axée sur l’absence de sens et l’anxiété n’a pas réussi à produire une polarisation, ce qui tend confirmer la centralité théorique de l’inquiétude vis-à-vis de la mort. Nous avons examiné la pertinence de ces résultats en regard de la théorie de la gestion de la terreur (Solomon, Greenberg et Pyszczynski, 1991).


Baldwin, M. W. (1995). Relational schemas and cognition in close relationships. Journal of Social and Personal Relationships, 12, 547-552.

De nombreux chercheurs tentent de développer un modèle exhaustif de connaissance relationnelle qui permettrait d’étudier comment l’information sur l’expérience interpersonnelle est perçue, interprétée, stockée et rappelée. Nous présentons des exemples tirés d’une recherché récente sur l’attachement chez l’adulte et soutenons qu’une meilleure compréhension de la cognition en matière de dynamique interpersonnelle faciliterait l’intégration des divers domaines de la recherche relationnelle.


Baldwin, M. W., & Fehr, B. (1995). On the instability of attachment style ratings. Personal Relationships, 2, 247- 261.

Nous avons étudié la stabilité des cotes données en fonction de l’échelle du questionnaire à item unique sur le style d’attachement de Hazan et Shaver (1987). La notation portait sur plusieurs séries d’énoncés que d’autres chercheurs et nous-mêmes avions établis. Chez quelque 30 % des sujets, nous avons observé un changement global des classifications du style d’attachement sur une période relativement brève (allant d’une semaine à quelques mois). Le taux d’instabilité le plus élevé a été observé chez les sujets qui se définissaient comme anxieux - ambivalents. La majorité de ces sujets donnaient en effet des cotes qui variaient d’un questionnaire à l’autre. A partir de ces résultats, nous avons étudié les implications méthodologiques et conceptuelles de l’instabilité des cotes relatives au style d’attachement. Sur le plan méthodologique, nous remettons en question la pratique actuelle qui consiste à sélectionner les participants aux études de recherche en fonction de leurs réponses à un questionnaire sur le style d’attachement précédemment administré. Notre recherche indique que de nombreux sujets pourraient donner entre temps des cotes différentes. Sur le plan conceptuel, nous étudions diverses explications à l’instabilité observée et nous avançons que celle-ci pourrait s’expliquer par la variabilité du construit de base plutôt que par un manque de continuité dans le style d’attachement ou une non fiabilité des mesures. Dans cette optique, la réponse d’un sujet à un questionnaire sur le style d’attachement reflète le schéma relationnel activé au moment de la réponse plutôt qu’une disposition ou une caractéristique générale permanente. La stabilité des cotes ne doit donc être ni supposée ni prise pour acquise.


Baldwin, M. W. (1994). Primed relational schemas as a source of self-evaluative reactions. Journal of Social and Clinical Psychology, 13, 380-403.

Selon cette recherche, les réactions d’autoévaluation sont façonnées par des schémas relationnels activés, qui représentent la façon dont une personne serait évaluée dans une relation significative. Dans deux études, la présentation non obstructive du nom d’une personne significative a permis d’activer une relation spécifique intériorisée. Dans certaines conditions, l’exposition au nom d’une personne significative a suscité des autoévaluations et états d’esprit négatifs lorsque la personne significative était critique, et des autoévaluations et états d’esprit positifs lorsque la personne significative était approbatrice. Les conditions qui intervenaient dans l’amorçage des schémas relationnels étaient la présentation subliminale de l’amorce (Expérience 1) et la conscience aiguë de soi (Expérience 2).


Baldwin, M. W., Fehr, B., Keedian, E., Seidel, M., & Thomson, D. W. (1993). An exploration of the relational schemata underlying attachment styles: Self-report and lexical decision approaches. Personality and Social Psychology Bulletin, 19, 746-754.

Les chercheurs avancent que les mécanismes cognitifs à la base des styles d’attachement sont les attentes relatives à l’interaction avec la personne significative. Deux études évaluent ces schémas relationnels. La première montre que des personnes qui ont des styles d’attachement différents ont aussi des attentes différentes face aux possibles modèles d’interaction avec un partenaire romantique dans diverses situations interpersonnelles. La deuxième met en relief l’utilité de la décision lexicale dans l’étude des attentes interpersonnelles. Dans un contexte de ce type, les sujets confiants sont plus prompts à capter les mots qui traduisent les issues positives des relations interpersonnelles, là où les sujets moins confiants ont davantage tendance à capter les mots qui en traduisent les issues négatives. Les chercheurs analysent les implications méthodologiques et conceptuelles de l’approche des styles d’attachement par le schéma relationnel.


Baldwin, M. W. (1992). Relational schemas and the processing of social information. Psychological Bulletin, 112, 461-484.

L’une des idées maîtresses de la psychologie est que les personnes intériorisent leurs relations avec les personnes significatives, ce qui influence l’expérience des relations qu’ils ont par la suite et leur sens de soi. Cependant, les récentes études en cognition sociale négligent trop souvent le rôle de l’information interpersonnelle intériorisée, les chercheurs préférant étudier séparément la perception de soi et des autres. Après avoir passé en revue les modèles théoriques pertinents, l’auteur souligne que la recherche pourrait tirer profit de l’étude des schémas relationnels, définis ici comme des structures cognitives représentant les constantes des schémas de relations interpersonnelles. Les éléments d’un schéma relationnel comprennent un scénario de relations interpersonnelles déterminant un modèle d’interaction, un schéma personnel représentant l’expérience du soi dans la situation interpersonnelle et un schéma représentant l’autre personne en interaction. L’auteur explore plusieurs stratégies de recherche.


Baldwin, M. W., Carrell, S. E., & Lopez, D. F. (1990). Priming relationship schemas: My advisor and the pope are watching me from the back of my mind. Journal of Experimental Social Psychology, 26, 435-454.

À l’aide de méthodes de sensibilisation cognitive, les chercheurs tentent de déterminer si l’information interpersonnelle intériorisée peut influer sur l’expérience du soi. Dans la première étude, des étudiants diplômés en psychologie ont évalué leurs propres idées de recherche après avoir été exposés à l’insu de leur conscient à l’image désapprobatrice de leur chef de département, puis à l’image approbatrice d’une autre personne. Dans la deuxième étude, des sujets catholiques se sont auto-évalués après avoir été exposés à l’image désapprobatrice du Pape, puis à l’image d’une personne inconnue. Dans les deux cas, les cotes individuelles étaient plus basses après l’exposition à l’image d’une personne significative désapprobatrice. Dans la deuxième étude toutefois, la personne désapprobatrice n’exerçait aucune influence lorsqu’elle ne représentait pas une figure d’autorité à laquelle le sujet accordait une importance personnelle, ce qui était le cas quand le sujet était relativement peu pratiquant ou que la personne présentée lui était inconnue. Les auteurs concluent que les amorces ont pu activer des schémas relationnels, c’est-à-dire des structures cognitives représentant les constantes de la relation interpersonnelle.


Baldwin, M. W., & Holmes, J. G. (1987). Salient private audiences and awareness of the self. Journal of Personality and Social Psychology, 52, 1087-1098.

Au moyen de méthodes de prise de conscience et de sensibilisation cognitive, les chercheurs ont voulu vérifier l’hypothèse selon laquelle certains des aspects importants de l’expérience du soi résultent de la manière dont la personne se perçoit et de la manière dont il est reçu par un auditoire privé de personnes significatives dont il a intériorisé la représentation. Dans la première étude, quarante étudiantes de premier cycle ont visualisé les visages de deux connaissances d’université ou de deux membres plus âgés de leur famille. Lorsqu’on leur a ensuite demandé d’évaluer le plaisir que leur avait procuré la lecture d’un passage d’une œuvre érotique, elles tendaient à donner des réponses acceptables pour leur auditoire privé. Cette réaction semble avoir été plus marquée chez les sujets rendus plus conscients par la présence d’un petit miroir et probablement plus concernés par l’image de soi. Dans la deuxième étude, soixante étudiants de premier cycle ont été exposés à une expérience d’échec, après quoi leurs autoévaluations ont été examinées. Les réponses de ces sujets conscients d’eux-mêmes rappelaient le style évaluatif d’un auditoire privé qu’ils avaient récemment visualisé. Pour un certain nombre de mesures, il était évident que les autoévaluations étaient fortement négatives lorsque l’auditoire patent tendait à assujettir l’acceptation à la bonne performance, mais qu’elles ne l’étaient plus lorsque l’auditoire manifestait une acceptation relativement inconditionnelle. Les résultats de l’étude mettent en relief l’influence des relations significatives intériorisées sur l’expérience du soi.


Chaiken, S., & Baldwin, M. W. (1981). Affective-cognitive consistency and the effect of salient behavioral information on the self-perception of attitudes. Journal of Personality and Social Psychology, 41, 1-12.

Les chercheurs ont identifié des sujets qui avaient manifesté jusqu’alors des attitudes bien définies ou peu définies en matière d’environnement et de protection de la nature en évaluant la cohérence structurelle des composantes affectives et cognitives de leurs attitudes. Les sujets ont rempli une ou deux versions d’un questionnaire destiné à mettre en relief leurs comportements passés en faveur ou en défaveur de l’écologie, après quoi on a évalué leurs attitudes finales. L’hypothèse selon laquelle la perception de soi dicte l’expression de l’attitude a été confirmée chez les personnes aux attitudes peu définies. Les sujets à faible cohérence, dont les attitudes étaient en principe peu définies, ont manifesté des attitudes écologiques a posteriori qui concordaient avec les attitudes pro ou anti-écologiques qu’induisaient les manipulations du questionnaire, ce qui n’était pas le cas chez les sujets à forte cohérence, dont les attitudes étaient bien définies. Un autre résultat de l’étude (la constatation que les convictions des sujets à grande cohérence à propos de cinq questions reliées à l’environnement étaient davantage co-reliées que celles des sujets à faible cohérence) appuie l’hypothèse selon laquelle le construct de cohérence est un bon indicateur de la définition des attitudes. Une comparaison de la théorie et de la recherche relatives aux schémas personnels et de la recherche sur la variable de la cohérence affective-cognitive indique que cette dernière peut être utile pour mesurer la schématicité des attitudes.


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